SantéVet réunit 110 vétérinaires à l’Amphi Opéra de Lyon pour la 1ère édition du LYON FORUM 2017 consacré à l’Ouverture d’esprit - SantéVet

Le 13/06/2017 par l'agence SAVEREUX RP         Retour à la salle de Presse

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"« L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne. » Pierre Desproges"


C’est avec la volonté « d’aller vers la connaissance » que le leader français de l’assurance santé animale SantéVet basé à Lyon a organisé les samedi 3 et dimanche 4 juin 2017 à l’Amphi Opéra la 1ère édition du Lyon Forum 2017 consacré à l’ouverture d’esprit et animé par Hugues SALORD, Directeur Général de SantéVet. Les 110 vétérinaires participants ont été invités à éveiller leur curiosité à l’écoute des témoignages de 15 intervenants scientifiques, écrivains, philosophes, artistes et représentants de fondations engagés dans l’entreprise comme dans la société civile. L’occasion pour Jérôme SALORD, PDG de SantéVet de vivre le temps d’un week-end au rythme du slogan de la revue Planète « Rien de ce qui est étrange m’est étranger » et de proposer à ces professionnels experts en relations Homme / Animal de sortir de leur environnement pour mieux… y revenir.

Confiance en soi, respect de la Création et enracinement pour s’ouvrir à l’autre

Dans une société traversée par la crise du sens et par un apparent individualisme, des valeurs telles que la gratuité du don, le lien, la rencontre, la reconnaissance, l’estime de soi, la confiance en l’autre, l’engagement et la responsabilité sont évoquées par tous les intervenants.
Alors que l’on perçoit des signes de fermeture face à des menaces bien réelles, comment penser l’accueil de l’étranger interpelle Philippe BARBARIN, cardinal archevêque de Lyon pour lequel des éléments de réponses reposent à la fois sur la sauvegarde de la Création selon la récente encyclique du Pape Laudato si’ et sur 4 piliers : 1/Avoir un très fort enracinement, 2/Accepter de ne pas tout maîtriser, 3/Témoigner d’une humilité vraie et 4/Faire preuve d’une grande réceptivité, pour aller vers l’autre et tirer des enrichissements de cette rencontre.
Pascal BRICE, directeur de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) a souligné l’importance de la confiance en soi et de la lucidité, conditions de l’accueil et de la rencontre de l’autre pour « redoubler d’humanité face à l’inhumanité. »
Carmelo NICOLOSI, dirigeant d’exploitation agricole en Beaujolais et Sud-Bourgogne, qui accueille chaque année en stage de jeunes agriculteurs ukrainiens et crée des liens pérennes avec leurs professeurs d’université, a pu témoigner de la richesse des échanges entre les cultures.

Repenser le lien entre les individus pour fédérer autour du collectif

C’est aussi l’estime de soi et la confiance en la société que Karim MAHMOUD, fondateur du mouvement pédagogique et civique lyonnais des Cités d’Or, entend redonner aux jeunes décrocheurs en leur proposant un dispositif de réinsertion où ils deviennent acteurs de leur propre développement pour trouver l’envie et le pouvoir d’agir, tout en se sentant enracinés dans leurs lieux de vie.
Face à une demande croissante d’apprentissage de l’arabe et face au danger de créolisation de cette langue, aujourd’hui majoritairement enseignée au sein d’associations confessionnelles, Olivier MARION, directeur du CNAM Rhône-Alpes, a souligné l’urgence de mettre en place un enseignement de l’arabe littéraire pour donner de véritables racines à ses locuteurs potentiels dont le nombre est estimé à 5 millions en France.
Jean-Baptiste RICHARDIER, co-fondateur à Lyon de Handicap international, s’est placé du côté de l’humilité en proposant de penser l’aide humanitaire en utilisant les ressources locales, sans imposer la technicité. Il s’agit alors de « se préparer à une fraternité intelligente ».
Pour contrer la pulsion individualiste qui pousse à désirer des objets de consommation remplaçables et utilisée par les publicitaires, Jean MATHY, fondateur des Abeilles Noétiques (accompagnement au changement par la philosophie) prône un réinvestissement des pulsions dans des objets idéaux qui dépassent la sphère individuelle tels que la justice, la famille, la politique etc. pour recréer du désir collectif et de l’imaginaire. Selon plusieurs de ses confrères « avoir confiance en la puissance de l’individuation collective (c’est-à-dire la capacité pour chacun d’acquérir des savoir-être et des savoir-faire grâce à la rencontre qu’il fait avec l’autre) permet un enrichissement humain inédit ! Si je fais épanouir mon réseau, je m’épanouis !»
Joël TRONCHON, Directeur du Développement Durable et Délégué Général de la Fondation du Groupe SEB, a montré que la Responsabilité Sociétale en Entreprise transforme radicalement une entreprise. Elle gagne la motivation de ses salariés, la confiance des consommateurs ainsi qu’une meilleure rentabilité sur le long terme. Le Groupe Essilor par exemple a innové pour s’adapter au marché africain et a créé de nombreux emplois locaux pour répondre aux besoins en lunettes des populations. Le groupe s’est ainsi développé sur un continent où il était encore inconnu !

Après avoir présenté les découvertes récentes sur les différentes origines possibles de la vie Michel VISO, Responsable de l'Exobiologie au CNES, Centre National d’Etudes Spatiales a rappelé que l’homme est un être hétérotrophe et donc dépendant de la plus belle biodiversité aujourd’hui connue : la Terre !

Des temps laissant place à l’imagination et à l’émotion

Le consultant informatique, Rémi HINGRAI, a offert un temps de récréation en créant sur la scène de l’Amphi Opéra une carte heuristique géante pour expliquer l’avantage de ce formidable outil permettant de gagner confiance en sa mémoire et d’élargir son esprit à l’infini. Il a rappelé que l’un des facteurs essentiels à la mémoire est l’émotion.
Les participants ont pu sortir de leur environnement en rencontrant également des artistes. Ainsi, Pascal RIOU, professeur de littérature à l’université catholique de Lyon, a transporté le public pour quelques minutes sur le Mont Athos, par la présentation et la lecture de sa traduction de l’ouvrage Au miroir de la montagne du grand poète américain contemporain W.S. Merwin. Cette lecture a été suivie par un concert du pianiste Mario STANTCHEV et du saxophoniste Lionel MARTIN, qui ont enthousiasmé la salle avec leur concert jazz Trio Origines.

La nécessité de casser les codes : de Debussy à l’ostéopathie à l’hôpital en passant par les médias…

Oser s’aventurer hors des sentiers battus est un des ressorts des valeurs émergentes qui imprègnent le management de SantéVet. Dimanche, le pianiste Samuel FERNANDEZ a continué d’ouvrir l’esprit du public en mêlant explications et musique de Claude Debussy, musicien qui a initié une rupture par rapport à la facture classique de la musique romantique de son temps en s’ouvrant à l’influence de la musique balinaise et javanaise.
Animée par la volonté d’apporter des solutions nouvelles face à la douleur des patients, Nathalie AULNETTE, directrice Fondation APICIL contre la douleur, a fait entrer à l’hôpital des soins tels que l’hypnose et l’ostéopathie, encore absents de l’établissement mais utilisés par de nombreux patients. La présence d’un ostéopathe a même réduit le taux d’absentéisme de l’hôpital ! D’autres initiatives ont vu le jour comme des séances de chant à l’hôpital visant à ralentir le processus d’avancée de la maladie d’Alzheimer. La Fondation qui a déjà financé plus de 1000 projets soutient aussi des programmes de recherche sur l’hypnose et la sophrologie ainsi que des formations aux massages et à la communication active.
Bruno PATINO, Directeur éditorial d’Arte et auteurs de livres sur la transformation numérique des médias a quant à lui souligné la prise de conscience de l’ensemble des médias liée à leur « plateformisation » générale. L’accès aux contenus est désormais le fait d’algorithmes sur lesquels, bien souvent, ils n’ont pas la main ! La digitalisation globale du secteur impose aux médias de maîtriser la grammaire de l’intelligence artificielle qui devient crucial de comprendre pour être indépendant.

Au terme de ce forum très enrichissant, les participants ont pu repartir avec le message positif selon lequel chacun peut, là où il est et à sa manière, apporter sa pierre à l’édifice pour construire une société plus ouverte, attentive à l’autre et à son environnement, animal, végétal et humain.